La conception du désir varie d’un individu à un autre. Pourtant, les personnes avec une même orientation sexuelle sont assez susceptibles d’éprouver le même type de fantasmes. Les homosexuels sont majoritairement intéressés par trois formes de fétichismes. Il s’agit du partialisme, des diverses techniques d’imitation et des pratiques BDSM. Ces différents fantasmes jouent un rôle essentiel dans le plaisir sexuel gay.
Le partialisme
Le partialisme est une pratique basée sur l’amour d’une partie délimitée du corps. Cette forme de fétichisme peut donc tourner autour des orteils, des pieds, du nez, etc. La partie sujette au fétichisme peut varier d’un individu à un autre, même si une prédominance du fétichisme des pieds se fait sentir.
La personne développe de façon instinctive une fascination pour une partie spécifique du corps humain. Il peut voir le jour suite à une expérience sexuelle marquante ou tout simplement être inné. Ce fantasme plutôt basique est partagé par un nombre conséquent de gays.
Les techniques d’imitation
Ce sont essentiellement des pratiques sexuelles qui nécessitent de s’approprier une identité factice le temps du rapport. La nature de l’identité détermine celle du fantasme.
Les jeux de rôle
Chacun s’invente une position sociale assez commune en somme mais liée d’une certaine manière à celle de son partenaire. Il s’agit majoritairement de jeux basés sur la supériorité d’une personne sur l’autre. D’où le caractère commun des galipettes entre un « patron » et son « secrétaire ». Les rôles dépendent des préférences de chacun et peuvent varier d’une nuit à l’autre.
Ce fétichisme a pour but de permettre au couple d’échapper à son quotidien, de s’affranchir des normes sociales le temps d’une jouissance.
Les uniformes
C’est la forme poussée de la pratique mentionnée plus haut. Les jeux de rôle nécessitent uniquement une immersion dans son personnage. Mais il est possible d’aller plus loin en ajoutant des uniformes. Un médecin qui traite un infirmier entre deux patients, un professeur obligé de punir son élève indiscipliné, un pompier venu mettre le feu au cœur d’un homme apeuré, voici autant de scénarii envisageables. Les motivations sont les mêmes que celles d’un jeu de rôle, l’essence du fantasme ne changeant pas.
Les pratiques BDSM
Ce sont tous les actes à connotation sexuelle empreints d’une forme légère de violence. Elle peut tout aussi bien être physique que verbale.
Le « dirty talk »
Il consiste à enchaîner les insultes pendant l’acte. Vulgarités et gros mots en tout genre sont clairement au rendez-vous. L’objectif est de se libérer psychologiquement, d’être suffisamment à son aise pour faire preuve d’une telle grossièreté. En outre, plus d’un voient leur niveau d’excitation grimper en flèche lorsque leur partenaire enchaîne les insultes durant l’acte. C’est la manifestation évidente d’un naturel soumis.
Le bondage
C’est une pratique sexuelle qui consiste à attacher une ou plusieurs parties du corps de son partenaire durant l’acte sexuel. Le bondage est directement assimilé au sado masochisme. Pourtant, son objectif n’est pas vraiment de faire éprouver de la douleur à son partenaire. Le bondage a avant tout une connotation artistique. Une personne attachée dans une position atypique constitue une œuvre d’art éphémère.
En outre, sur le plan pratique, le bondage a pour but de maintenir son partenaire dans une position précise. Il facilite l’exécution des positions sexuelles complexes et fait grimper le niveau d’excitation en quelques instants.
La soumission
Les jeux de domination et de soumission sont en véritable extension à notre époque. Essence même du sadomasochisme, la soumission consiste tout simplement à se dévouer corps et âme à l’accomplissement des ordres qui sont donnés. Il peut s’agir d’actes anodins ou plus importants. Une chose est sûre, l’un des hommes obéit aveuglément aux consignes de son partenaire.
Cette situation grise le dominant qui se sent tout puissant et dont le degré d’excitation atteint des sommets. Au même moment, le soumis se sent vraiment heureux d’accomplir au mot près les ordres que lui donne son partenaire. Des circonstances idéales pour un couple aux fantasmes décadents.
Ces pratiques sont les plus appréciées des homosexuels selon un sondage. Elles constituent les axes autour desquels la vie homosexuelle s’épanouit sous la couette. Il en existe d’autres (l’exhibitionnisme, le voyeurisme, etc.), mais ils sont représentatifs des désirs refoulés d’une minorité.